Récemment, plusieurs traileuses et traileurs ont reçu un e-mail de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) leur indiquant qu’ils allaient désormais devoir se géolocaliser afin de pouvoir être contrôlés de manière inopinée. Une révolution dans le monde du trail ? Une très bonne nouvelle à n’en pas douter, même si elle n’en reste pas moins contraignante pour les athlètes. Nous avons réuni ici certaines de leurs réactions à cette annonce.
L’annonce a été faite par les athlètes eux-mêmes, sur les réseaux sociaux. Le trail running fait désormais partie des sports pour lesquels certains athlètes français doivent désormais se géolocaliser quotidiennement. L’objectif ? Pouvoir être contrôlé n’importe quel jour de l’année par des agents de l’AFLD.
Mathieu Blanchard nous en dit plus dans un de ses récents posts Instagram, repris ici :
Photo Instagram (c) : Philip Rouleau
« Dorénavant, avec d’autres athlètes de trail de haut-niveau français, nous allons devoir transmettre en tout temps nos informations de localisation, ce qui pourrait signifier des tests antidopage aléatoires ! Jusqu’à présent, les contrôles se faisaient uniquement à proximité des courses majeures, mais cette nouvelle mesure vise à assurer une surveillance plus étendue tout au long de l’année. C’est un changement contraignant et parfois chronophage, fini la flexibilité de prévoir des micro-aventures la veille au soir. Mais je choisis de le voir comme une excellente nouvelle pour rendre notre sport encore plus propre et équitable », peut-on ainsi lire sur le post de Mathieu Blanchard.
Des réactions à l’international
Le dopage étant un sujet qui nourrit de vives discussions et riches débats, de nombreux traileurs ont réagi à cette publication du récent quatrième de l’UTMB. Ugo Ferrari espère notamment que cela s’étendra à l’international : « Quelle excellente nouvelle ! Par contre ce système est donc différent d’un système ADAMS (adopté en cyclisme ou athlétisme) puisque seuls les Français seront concernés. Il faut que l’AMA suive rapidement. »
Les traileurs d’autres pays ont également souligné cette avancée. « C’est un pas en avant très important. J’aimerais que cela se fasse également pour les pays germanophones », a par exemple commenté Hannes Namberger, vainqueur de l’Eiger Ultra Trail cette année. Idem en Italie avec la réaction de Francesco Puppi, deuxième de l’OCC et du Grand Trail des Templiers en 2023 : « Je comprends les difficultés logistiques que cela demande aux athlètes, mais c’est une bonne nouvelle dans la lutte contre le dopage et pour avoir un sport propre »
Thibaut Baronian a lui aussi indiqué, qu’avec François D’Haene, ils faisaient partie des athlètes suivis par l’AFLD. Heureux que cela avance, il dévoile, notamment, n’avoir été contrôlé qu’une seule fois cette année. Cette nouvelle arrive donc à point nommé.
